Choeur Marc-Antoine Charpentier

Concerts des saisons 2010 à 2020:

2020-2021

CONCERT MOZART:

Le programme de ce concert permet d’aborder les différents aspects de l’œuvre de Mozart, de sa prime jeunesse aux derniers instants avant sa mort, en particulier dans le domaine sacré.

Nous entendrons ainsi la sérénade en sol majeur K. 525 dite Une petite musique de nuit, composée par Mozart, qui respire la joie par la spontanéité de son chant allègre autant que par la perfection dense et délicate de ses formes. Ne résonne-t-elle pas en fait comme un écho attendri à certaines heures heureuses de son adolescence ? C’est ainsi que s’inscrit également l’Offertoire « Sub tuum praesidium » K. 198 écrit en 1773 pour deux voix de femmes et orchestre à cordes.

Le Laudate Dominum, extrait des Vêpres d’un Confesseur se détache de l’ensemble de cette partition écrite dans un style plutôt académique et mondain, par l’intensité expressive apportée au texte.

 

Les Litanies de Lorette (Litaniae Lauretanae de Beata Maria Virgine) K.195 sont écrites en mai 1774 dans la période salzbourgeoise de la vie de Mozart. On pense que leur histoire est liée à celle de la Sainte Maison de Lorette, maison de la Vierge Marie, qui fut légendairement transportée depuis la terre sainte vers la ville de Lorette devenue sanctuaire marial. 

sgbsss

La Messe solennelle en ut majeur, dite du Couronnement (K.317), écrite en mars 1779, inaugure une autre voie expressive que Mozart employait jusqu’alors dans ses compositions d’église, en privilégiant un souci permanent de l’expressivité d’ensemble avec plus d’ampleur symphonique et de solennité monumentale. Une  légende veut que la messe porte ce nom, du fait qu'elle ait été exécutée lors du couronnement de deux princes, celui de Léopold II, Roi de Bohême à Prague, le 6 septembre 1791, en présence de Mozart, et par Salieri en 1792, lors du couronnement de François III de Bohême, le futur François Ier d'Autriche.

2019-2020

Concerts et déplacement aux USA annulés en raison de la COVID

2018-2019

Psaume 42 de Felix Mendelssohn
8ème Symphonie de Franz Schubert
Messe en mi b majeur de Franz Schubert

  • SCHUBERT

 Messe en mi bémol majeur - D. 950
 Dès juillet 1828 « Schubert travaille avec ardeur à une nouvelle messe ». 

La Messe en mi bémol est essentiellement chorale.  Le chœur intervient par larges plans. .

A l'écoute de cette messe, on éprouve une étrange impression de tension intérieure. Les références qui apparaissent à plusieurs reprises à l'œuvre de J.-S. Bach, confirmeraient encore, s'il en était besoin, la volonté d'intériorisation dans l'expression, évidente dans toute cette œuvre.

  • FELIX MENDELSSOHN

Psaume 42« Wie der Hirsch schreit » de Félix Mendelssohn:

En 1837, Mendelssohn mit en musique le Psaume 42 Wie der Hirsch schreit . Il en composa trois mouvements pendant sa lune de miel et ajouta quatre autres mouvements peu après.

Ce psaume est conçu en une forme circonscrite dont les rapports de tonalités, les répétitions textuelles et le matériel musical homogène donnent son unité à la composition tandis que sa division structurelle en sept mouvements contrastants, offre une variété dans la musique et une grande richesse de nuances.

sgbsss

Mendelssohn lui-même avait une excellente opinion de cette œuvre, comme on peut le constater dans plusieurs de ses lettres : le 5 août 1837, il disait à Raymond Härtel que c'était «  le meilleur morceau de ce genre que j'aie écrit  » et «  qu'il le préférait à la plupart de ses autres compositions »

2017-2018

MESSA DI GLORIA de Giacomo Puccini
SCHICKSALSLIED de Johannes Brahms

MESSA DI GLORIA

 de Giacomo Puccini

Giacomo Puccini est reconnu et considéré comme étant essentiellement un compositeur d’opéras. Pourtant sa fibre lyrique sut s’exprimer également dans d’autres formes musicales comme la musique sacrée. 

Dans ce domaine, la Missa di Gloria constitue indubitablement la pièce maîtresse.Jouée pour la première fois à Lucques en 1880, malgré le succès obtenu à l’époque, elle ne fut plus jouée avant 1952, à Chicago puis à Naples, grâce à la restitution qu’en a fait le musicologue Père Dante Del Fiorentino. Pourtant, Puccini appréciait sa composition puisqu’il utilisa certains de ses thèmes dans d’autres œuvres telles que Manon Lescaut et Edgar

sgbsss

SCHICKSALSLIED

 de Johannes Brahms

L’œuvre est en trois parties. La première est consacrée à la description des félicités célestes. La deuxième partie est imprégnée d’un sentiment agité et angoissé où sont évoquées les misères de l’humanité terrestre. La troisième et dernière partie, constituée par un Postlude instrumental, conclut dans une atmosphère de tendresse, de compassion, de douce et paisible lumière d’espoir.

2016-2017

REQUIEM DE FAURE
MESSE EN UT Majeur de Beethoven

REQUIEM DE FAURE

Le Requiem de Gabriel Fauré Il faut noter que ce musicien d’église, organiste à la Madeleine à Paris, n’était pas croyant. Pourtant, Marc Honegger fait remarquer que le sentiment religieux de Fauré est plus présent qu'on ne le pense. Fauré lui-même déclara : « Mon Requiem, on a dit qu’il n’exprimait pas l’effroi de la mort, quelqu’un l’a appelé une berceuse de la mort. Mais c’est ainsi que je sens la mort : comme une délivrance heureuse, une aspiration au bonheur d’au-delà, plutôt que comme un passage douloureux ». A l’écoute, l’atmosphère générale du Requiem donne une impression de douceur, d’émerveillement, d’espérance et d’humilité, tempérée par certains passages forte où l’on ressent la frayeur, la douleur, le doute, mais où on reçoit également la lumière.

 MESSE EN UT Majeur

 de Beethoven

Beethoven est devenu le compositeur emblématique de l’Europe depuis que fut adopté l’hymne européen sur un thème emprunté à sa 9ème symphonie. De ce compositeur fécond, chacun connaît au moins une ou plusieurs œuvres. La première exécution de la Messe en ut majeur en septembre 1807, fut l’occasion d’une brouille avec le Prince Esterhazy. 

sgbsss

 

A la réflexion du prince « Mais, cher Beethoven, qu’avez-vous donc fait là ? », ponctuée par le rire de son Kappelmeister Hummel, Beethoven, croyant que c’était à ses dépens, s’en alla ! Pourtant, il dira lui-même en 1808 à son éditeur : « Je crois que j’ai traité le texte comme il n’a pas souvent été traité ». De fait, le critique Hoffmann en 1820, trouvait que cette œuvre géniale n’était pas une messe car elle n’était pas conforme au « sévère style d’église ». 

2015-2016

REQUIEM DE JOHANNES BRAHMS 

Le Requiem allemand (Deutsches Requiem) de Johannes Brahms peut, à juste titre, être considéré comme étant l'œuvre majeure du compositeur allemand. Projeté depuis longtemps, il prend forme dès 1866. A-t-il été écrit en mémoire de Schumann, mort en 1856, ou en hommage à sa mère décédée en 1865, les thèses divergent. Il est probable que la disparition de son ami Schumann ait amené Brahms à envisager la composition d'une grande œuvre sur la mort, et que ce projet se soit concrétisé lors du décès de sa mère à laquelle il était très attaché.                                               On ne trouve pas ici le schéma liturgique du Requiem habituel.

sgbsss

 Brahms a choisi lui-même ses textes (en allemand) dans l'ancien et le nouveau Testament. Il a privilégié une vision sereine de la mort, évitant les terreurs exprimées dans le « Rex tremendae » de la liturgie catholique, mais en accentuant la confiance dans la joie d'une autre vie qui permet de retrouver les êtres aimés.                    La première audition n'eut donc lieu qu'en 1868 dans la Cathédrale de Brême, lors du concert du Vendredi Saint. L'ouvrage ne comportait alors que 6 numéros. L'évènement eut une portée considérable et, à dater de ce jour, Brahms sera classé comme l'un des principaux musiciens européens vivants.

2014-2015

Programme N°1:  BRUCKNER et BEETHOVEN

Programme N°2:  Antonio VIVALDI

La 9 ème Symphonie de Beethoven

 est sans doute l'œuvre majeure de ce génial compositeur, et certainement la plus célèbre (voire la plus fêtée puisque qu'elle est devenue le point de ralliement de l'Europe !). Avec cette célébration de la Joie à laquelle il songeait depuis trente ans, Beethoven, par l'exécution de cette symphonie en 1824, couronne un cycle de sa création. Beethoven déborde alors de projets, pourtant dans à peine 3 ans, il sera mort !

Le Te deum d'Anton Bruckner , 

« œuvre brucknérienne par excellence » selon Jean Gallois, bénéficie d'exécutions fréquentes, sans pour cela être très connue du grand public. Elle impressionne par son architecture, par la maîtrise et la fermeté de l'écriture tant chorale qu'instrumentale, par le formidable élan de la foi chrétienne qu'elle s'emploie à faire ressentir. Bruckner lui-même y voyait le couronnement de sa carrière de compositeur et indiqua, avant de mourir, que le Te Deum pouvait faire office de finale à la 9 ème symphonie inachevée.

sgbsss

Ce fut également la dernière de ses œuvres, saluée par un tonnerre d'applaudissements, qu'il entendit en concert, le 12 janvier 1896. Il mourrait en effet en octobre de la même année.

Le Chœur Marc-Antoine Charpentier entraîne dans son élan le jeune et talentueux Orchestre Symphonique de Melun avec lequel il donna en mai 2014 une très belle interprétation du Stabat Mater de Dvorak.

Quatre excellents solistes de réputation nationale participeront à ce concert qui sera dirigé à nouveau par Frédéric Baudry.

Antonio VIVALDI

 est un des compositeurs les plus joués de nos jours . Pourtant, ce virtuose du violon né à Venise en 1678, compositeur prolixe célèbre de son vivant, fut vite oublié après sa mort en 1741 ! Son nom ne se répandit au sein du grand public que dans les années 50, grâce notamment à l'enregistrement des 4 concertos pour violon « Les quatre saisons » effectué par Karl Münchinger, qui fut à cette époque une révélation.Ce chef d'œuvre, composé en 1725, compte aujourd'hui parmi les plus populaires du répertoire classique. Il sera joué par le talentueux violoniste Vinh Pham.

Parmi les quelques 730 ouvrages recensés de Vivaldi, on dénombre 5 cantates pour soprano et orchestre de chambre, dont le motet «  In furore » composé à Rome en 1720 qui sera interprété par la soprano Armelle Debos.

Pour terminer, ce concert permettra d'entendre, avec le concours du Chœur Marc-Antoine Charpentier, le magistral « Magnificat » composé entre 1717 et 1730. Dominique Fanal assurera la direction de l'ensemble avec son Orchestre Sinfonietta de Paris.

2013-2014

Programme n°1: « STABAT MATER » d'Antonin DVORAK  pour 4 solistes, chœur et orchestre

Programme n°2: REQUIEM de MOZART

Interprété au Gymnase Pierre-Lespiat de Melun, par quatre excellents solistes de renommée nationale, le chœur Marc-Antoine Charpentier clôturera ainsi les manifestations organisées par ses 130 choristes afin de fêter son 50ème anniversaire, et l’Orchestre Symphonique de Melun. Tous seront placés sous la baguette de Frédéric Beaudry, directeur du Conservatoire de Melun

Dvorak (1841 – 1904) est un compositeur bien connu pour sa symphonie, dite « du Nouveau Monde ». La musique symphonique ou pour ensemble de chambre l’ont fait connaître, mais il écrivit aussi onze œuvres chorales. Ses dons naturels pour des compositions de grande ampleur apparaissent clairement dans le « Stabat Mater », souvent considéré comme le premier oratorio tchèque. Terminé en 1878, il fut donné en 1882 par Janacek à Brno. Les nombreuses représentations qui suivirent à l’étranger remportèrent un immense succès et établirent sa réputation, principalement dans les pays de langue anglaise ainsi qu’au Japon.

Dvorak commença le « Stabat Mater » quelques mois après la mort de sa première fille, à peine âgée de 2 jours, et en termina l’esquisse entre le 19 février et le 7 mai 1876. Il l’abandonne ensuite pendant dix-sept mois, pour le reprendre après avoir été frappé par de nouveaux malheurs. Ce fut tout d’abord la mort de sa seconde fille : Âgée de onze mois, celle-ci absorba une solution de phosphore pendant un court instant d’inattention, et mourut le 13 août 1877. Puis, le mois suivant, le 8 septembre, son fils aîné devait, lui aussi, disparaître, emporté par la variole !

Tel est le contexte dans lequel fut composée cette œuvre humaine et émouvante, profondément imprégnée de ferveur religieuse. Les souffrances de la mère du Christ, dépeintes dans le texte admirable attribué généralement à Jacopone de Todi (mort en 1306), reflètent aussi la douleur du compositeur devant la mort de ses enfants.

sgbsss

En première partie de ce concert, Lucienne Renaudin-Vary interprètera le très beau concerto pour trompette de Haydn. « Enfant prodige, Lucienne Renaudin Vary s'est fait remarquer par son exceptionnelle virtuosité et son étonnante maturité.

 Partenaire des trompettistes français les plus renommés avec lesquels elle s'est produite dans différents festivals, cette trompettiste impressionne par son aisance et la projection naturelle de sa sonorité. » (Livret des Victoires de la Musique Classique 2013)

Ainsi remarquée par son talent, elle est invitée à se produire en soliste dans de prestigieuses salles parisiennes et internationales : Festival Spivakov à Moscou, Salle Gaveau, Annecy Classic Festival, Salon Musicora, Festival « Classique au vert », Les Grandes Heures de Cluny, Les Flâneries Musicales de Reims, Festival « Un Violon sur le Sable »...

Elle a participé à l'hommage à Maurice André, aux Victoires de la Musique Classique le 25 février 2013 à Bordeaux (retransmis en direct sur France 3, France Inter et France Musique).

 

.

.

.

.

.« ...... je suis à bout de forces et ne puis chasser de mes yeux, l’image de cet inconnu. ..Je continue, parce que la composition me fatigue moins que le repos.  … Je termine : c’est mon chant funèbre et je ne dois pas le laisser imparfait … »
Le chant funèbre dont Mozart parle dans cette lettre du 7 septembre 1791 à son ami l’abbé da Ponte, est une Messe des Morts, un Requiem, .....,  il dit que c’est son Requiem à lui qu’il allait écrire. Détail émouvant : comme pour reculer l’échéance et marquer l’importance de l’œuvre, il écrivit sous son nom, en tête de la partition comme date de composition : 1792, l’année nouvelle qu’il ne verrait pas !

 

 Mozart y travaillait encore quelques heures avant sa mort, le 4 décembre, en compagnie du fidèle Süssmayer, l’un de ses élèves préférés. Arrivé au Lacrymosa, Mozart fondit en larmes et entra en agonie. Dans le délire des derniers instants, après la visite du prêtre au cours de la nuit de tempête du 4 au 5 décembre, il chantonnait des motifs de son Requiem. La dernière œuvre de Mozart fut terminée par son ami Süssmayer qui compléta l’orchestration inachevée de plusieurs passages.                                                                                         

                                        Carl de Nys
 

2012-2013

« REQUIEM »de Giuseppe Verdi pour quatre solistes, chœur et orchestre

CONCERT donné à l'occasion de la célébration du 50 ème anniversaire de la création du Chœur MARC-ANTOINE CHARPENTIER

C e concert commémorera également le 200ème anniversaire de la naissance du célèbre compositeur. Ce grandiose "Requiem" est bien une de ses œuvres majeures dans laquelle il se montre particulièrement inspiré. Il est vrai qu'il fut profondément touché par la mort à Paris, en 1868, de son grand ainé : Rossini ! G iuseppe VERDI, alors âgé de 55 ans,  propose à son éditeur Ricordi que les compositeurs les plus réputés d'Italie ( dont leur doyen, Mercadante) s'unissent pour écrire une Messe des Morts , à la mémoire de Rossini. 

 

 

 

Cette œuvre ne devait être exécutée qu'une seule fois à la Basilique de San Petronio à Bologne. En 1871, Verdi reçut une lettre du Directeur du Conservatoire de Milan, qui le pressait d'achever seul l'ouvrage. Ceci, lié au fait de la mort de Manzoni, dont Verdi était un ardent admirateur, provoqua la décision du compositeur de terminer au plus vite sa composition. L'œuvre gigantesque fut achevée en peu de mois, et la première exécution eut lieu le jour du premier anniversaire de la mort de Manzoni, le 22 Mai 1874, avec la collaboration des plus grands solistes de la SCALA, et d'un chœur de 120 chanteurs. 

sgbsss

Dans ce grand chef d'œuvre qu'est le « Requiem », on retrouve la verve de Verdi dans tout ce qu'il a de meilleur : le lyrisme, la véhémence, la force, la douceur, toute la gamme expressive des sentiments, jusqu'au chant quasiment élégiaque exprimé par la soprano et les chœurs réunis dans le «  et lux perpetua luceat eis».

.

Ce concert réunira plus de 200 exécutants  : 4 solistes de renommée nationale et internationale, 150 choristes du chœur Marc-Antoine Charpentier , 55 musiciens de l'orchestre Sinfonietta de Paris , tous placés sous la direction de Dominique Fanal .

2011-2012

PROGRAMME n° 1:  SCHUBERT:

Gott im Ungewitter (D-985) - (Dieu dans la tempête)

Chœur et piano

Composé en juin 1816, vaste composition en ut mineur en 2 parties dans un style solennel. La deuxième partie utilise certains procédés d'opéra.

Begräbnislied (D-168)

Chœur et piano

Composé en mars 1815, ce quatuor vocal est un des premiers réalisés par Schubert qui allait utiliser avec bonheur cette formule jusqu'au terme de sa vie. Il a été composé vraisemblablement en vue des cérémonies pascales et chante l'ensevelissement dans une longue et sérieuse réflexion sur la mort.

Gott der Weltschöpfer (D-986) (Dieu, le Créateur du monde)

Chœur et piano

Composé en juin 1816, cet ouvrage, en ut majeur, emprunte une démarche homophonique, comme il se doit pour un hymne de cet ordre.

Lieder par Armelle Debos (soprano) et Etienne Goepp (piano)

Der Hirt auf dem Felsen (D-965) - (Le Pâtre sur le rocher)

Armelle Debos (soprano), Jean-Jacques Théron (clarinette), Etienne Goepp (piano)

Composé en octobre 1828, il ne s'agit pas là d'un Lied mais bien d'un petit air de concert. Schubert innove ici en joignant à la voix un instrument, ici la clarinette, et constitue ainsi un trio qu'il utilise pour exprimer les sentiments du Pâtre et sa joie quant à la montée du printemps. C'est un petit rondo à deux épisodes.

Tout d'abord, la clarinette déploie avec délices ses volutes aériennes. Puis intervient la voix à laquelle la clarinette répond en écho pour toute cette première partie. Le refrain accentue à plaisir toutes les indication de légèreté bondissante (Imitation du « Jodeln » tyrololien repris par la clarinette, sur les mots « ich singe » (je chante…), triolets, grâce enfantine des ornements)

Puis, c'est le deuxième couplet, celui de l'absence, mélancolique et oppressé. Une transition instrumentale mène à la deuxième partie, et, dans le chant léger de la clarinette, s'envole l'hymne au printemps

Cette composition commandée par Anna Milder-Hauptmann, ne fut transmise à la cantatrice que quelques mois après le décès de Schubert, par l'entremise de son ami Vogl. Elle ne la chanta pour la première fois qu'en mars 1830, à Riga.

 

 

 

Mirjam's Siegesgesang (D-942) (Chant de triomphe de Myriam)

Armelle Debos,Soprano - chœur et Etienne Goepp, piano

Schubert compose cette cantate pour soprano solo, chœur mixte et piano en mars 1828, sur un texte spécialement écrit par le poète Grillparzer. Mirjam's Siegesgesang était pensé pour orchestre, mais Schubert le composa d'abord avec accompagnement de piano, il voulait ensuite en faire l'instrumentation, mais il mourut avant de pouvoir réaliser ce projet ! La première exécution publique eut lieu après sa mort. Elle fut donnée pour la première fois au concert organisé pour l'érection d'un monument funéraire à Schubert, le 20 janvier 1829. L'œuvre était destinée à la cantatrice Joséphine Fröhlich. Cette cantate commente avec brio l'épisode biblique de la sortie d'Egypte du peuple juif, avant d'exploser en un grand chant de triomphe après l'évocation de la traversée de la mer Rouge. Myriam, sœur de Moïse, en est le héros-récitant. Tout au long de l'œuvre, c'est le soprano soliste Myriam qui introduit, conduit et entraîne le chœur étroitement dépendant des impulsions qu'il lui communique, et crée cet admirable effet de distance et de contradiction que Schubert a déjà merveilleusement utilisé dans de précédents chœurs d'hommes.

PROGRAMME N°2 : 

Orchestre Sinfonietta de Paris

Direction : Dominique Fanal

MOZART :

Ave verum (K.618)

La dernière œuvre religieuse de Mozart était la Grande Messe en ut mineur. Depuis huit ans, Mozart n'a plus rien écrit en fait de musique d'église. Il y revient ici, dans le plus parfait et le plus expressif de ses motets, pour faire plaisir à son ami Stoll. Il apparaît en fait que Mozart n'écrit de la musique religieuse que sur commande. Cela ne signifie en rien qu'il n'exprime pas des sentiments religieux ; la piété que dégage l' Ave verum , avec ses nuances d'adoration, de repentir contrit, d'imploration confiante, est hors de discussion.

L'émotion profonde qui l'anime dépend intimement de la mise en œuvre esthétique du texte, donnant ainsi libre cours à une intense sincérité. Dans la même mesure où les sentiments exprimés par les personnages de ses opéras correspondent à quelque chose de profond, plus ou moins conscient, au fond de lui.

 

JOSEPH HAYDN: 

Nelson Messe 

Solistes : Armelle Debos, soprano - Carole Marais, mezzo-soprano

Yves Vandenbussche, ténor - Romeo Fidanza, basse

Missa in Angustiis (1798)

Haydn resta toujours fidèle à sa devise : « Les arts libres et la si belle science de la composition ne supportent aucune contrainte dans leur exercice. "L'esprit et l'âme doivent être libres" avait-il jadis professé devant la Société des Musiciens , et, en effet, il appliquait cette devise en ne faisant aucun compromis en matière artistique.

Sub tuum præsidium – Offertoire (K.198)

Armelle Debos, soprano et Carole Marais, mezzo-soprano

Ce Psaume est l'un des nombreux ouvrages religieux composés en 1773, par Mozart pour l'évêque Colloredo. Son écriture, toute en souplesse, évoque les beaux duos composés par Mozart pour ses héroïnes d'opéras.

Tantum ergo (K.142)

pour soprane et chœur - Armelle Debos, soprano

Avec cette pièce s'achèvent les compositions d'église de Mozart en 1772. L'œuvre est écrite pour quatre voix, comme à peu près toute la musique vocale d'église à cette époque, mais le rôle du soprano y est très important. La présence de trompettes participe à son éclat

Du reste, le maître de chapelle du Prince Esterhazy, dont la renommée avait franchi les frontières – ses symphonies et sa musique de chambre étaient fort prisées à Paris, Londres, Lisbonne et Berlin – n'aurait pu, sans déchoir, se soumettre aux lubies d'autrui, fut-ce un empereur ou un archevêque.

Depuis 1761, date à laquelle il avait pris ses fonctions à Esterhazy, Haydn avait pourvu le prince mélomane et sa cour en compositions de toutes sortes, principalement en opéras, symphonies et musique de chambre.

sgbsss

Symphonie Salzbourgeoise n°1 en ré (K.136)

Les trois symphonies Salzbourgeoises ont été composées également en 1772, au cours du premier trimestre. Mozart avait alors seize ans. Il avait alors mentionné Divertimento . Cependant, le manuscrit étant perdu, Einstein conteste l'authenticité mozartienne de cette appellation, prétextant que ces ouvrages ne comportent pas deux menuets.

En fait, leur forme peut s'apparenter à celle de Quatuors. Pourtant, il pourrait bien s'agir en effet d'une Symphonie , à l'instar des symphonies pour cordes écrites par Joseph Haydn. Ainsi, la situation bâtarde entre le quatuor, le divertissement et la symphonie de ces trois œuvres, nous amène à penser que Mozart s'engage alors à la recherche d'un caractère propre et plus intime de ce genre.

La musique religieuse adopta ainsi des traits qui la rapprochèrent de plus en plus de l'univers de l'opéra. En cela, il était un pur produit de son époque – il suffit d'évoquer les messes de son collègue et ami Mozart ou de Cherubini, elles aussi fortement influencées par l'opéra. Cette évolution ne modifia en rien l'attitude profondément religieuse de Haydn. « Quand je pense à mon Dieu, mon cœur bondit de joie, et ma musique bondit avec lui. »

2010-2011

Concerto pour violon de BEETHOVEN

Symphonie inachevée de SCHUBERT

Le début de cette Symphonie en si mineur, composée en 1822, est devenu comme un symbole même de Schubert. En effet, ses plus grandes œuvres commencent toutes en douceur, sans doute parce que, chez lui, la force, combien existante, ne s'impose pas d'elle-même mais comme la conclusion indispensable, après la connaissance de sa propre fragilité.

La tonalité, encore jamais employée dans son œuvre symphonique, la présence des trombones, l'écriture dans l'extrême grave des cordes dès les premières mesures, le signal rythmique au pizzicato obstiné, souligne la gravité et la profondeur de la phrase initiale. Puis la difficile montée des cordes que scande la sombre marche du Destin, dans l'absence d'agressivité du pianissimo, constitue une étonnante préparation qui libère le chant des hautbois et des clarinettes à l'unisson.

« Alors, un enfant reconnaîtrait l'auteur, écrit Hanslick, et une exclamation à demi étouffée court, comme chuchotée à travers la salle : Schubert ! ». Il parvient à donner ici une expression musicale adéquate de ce qu'il vient de formuler dans Mein Traum comme une de ses pensées les plus intimes : « Voulais-je chanter l'amour, il se transformait en douleur, voulais-je chanter la douleur, elle se transformait en amour. »

Requiem en ut de Luigi CHERUBINI

Le Requiem en ut mineur composé en 1816 est une œuvre de commande, sollicitée par Louis XVIII à la mémoire de Louis XVI dont il était le frère cadet. Rappelons à cette occasion que celui qui n'était alors que le Comte de Provence avait nommé Cherubini co-directeur de son propre théâtre, le «Théâtre de Monsieur», en 1789. Remarquons également que Louis XVIII ne semble donc pas avoir tenu rigueur à Cherubini d'avoir été un compositeur prolifique pendant la Révolution française, au service des nouvelles idées politiques du moment.

Dès les premières mesures, l'atmosphère de gravité, donné dès l' « Introïtus », s'impose grâce à la prépondérance des instruments graves qui s'expriment dans un long pianissimo. La ferveur de la prière apparaît de plus en plus intense au cours du « Kyrie ». Celle-ci explose à l'entame du « Dies irae », dans lequel transparaît l'angoisse du jour dernier apaisée peu à peu par l'espoir de la rédemption.

L'« Offertorium » instaure un climat totalement différent de celui qui existait jusqu'alors puisque l'on passe du recueillement religieux à une atmosphère beaucoup plus poétique et lyrique,  mettant en valeur les bois, notamment clarinettes et hautbois, au début du « Hostias et preces tibi, Domine ».

C'est sur un « Agnus Dei » que s'achève le Requiem: là encore, Cherubini suscite la pleine attention de l'auditeur en organisant une montée en puissance des chœurs et de l'orchestre avant que, dans un dernier renoncement, tout s'achève dans un merveilleux silence.

Concerto pour violon de BEETHOVEN

 Ecrit en 1806 ainsi que la 4ème symphonie, le concerto en ré pour violon et orchestre n'obtint pas le succès alors réservé à Beethoven, alors en pleine possession de ses facultés créatrices : un Maître dont la gloire commençait à éblouir une Europe étonnée. Il fallut attendre l'année 1844, quand Joachim, alors âgé de 13 ans, put enfin l'imposer au cours d'un concert dirigé par Mendelssohn. A partir de ce jour, sa renommée devint universelle. Cette œuvre magnifique n'est pas un aboutissement dans la littérature violonistique mais bien au contraire le point de départ de tous les concertos écrits par la suite (Mendelssohn, Brahms, Lalo, Sibélius…). Elle en demeure insurpassée, le chef de file. Soliste : Vinh PHAM

PROGRAMME N°2:

« La magie de l'Opéra » Grands chœurs et airs célèbres

 

 

La chorale Marc-Antoine Charpentier, désirant poursuivre en 2011, la collaboration entamée en juin 2010, avec l'orchestre symphonique du Conservatoire de Musique de Melun, propose de donner lors de son concert du 20 mai 2011, un programme séduisant consacré au grand répertoire d'opéras.

On pourra ainsi entendre de magnifiques chœurs d'hommes (« La flûte enchantée » de Mozart, le chœur des prisonniers dans « Fidelio » de Beethoven, le chœur des Matadors de  « la Traviata »), mais également de séduisants chœurs de femmes (« Lohengrin » de Wagner, chœur des Bohémiens de « la Traviata »), et aussi de grands chœurs mixtes comme ceux de « Nabucco » et d' « Aïda » de Verdi.

 

Pour rehausser encore l'attrait de ce programme, l'Association Marc-Antoine Charpentier a souhaité donner ce concert lyrique tout naturellement en co-production avec l'Association AL'OPERA. Les excellents solistes de cette compagnie permettront ainsi d'offrir également des extraits célèbres de « Cosi fan tutte » et de « La Flûte enchantée » de Mozart, de « Fidelio » de Beethoven, de « Carmen » de Bizet et encore bien d'autres passages tout aussi célèbres.

Ce concert sera donc donné par la chorale Marc-Antoine CHARPENTIER, formation melunaise dont la renommée dépasse largement les frontières du département. Invitée par de nombreux orchestres, elle collaborera ce soir là avec l'Orchestre symphonique du Conservatoire de Musique de Melun. Ces deux formations seront placées sous la direction de Frédéric Baudry, directeur du Conservatoire de Melun

Les solistes seront présentés par la compagnie AL’OPERA dont on connaît les succès remportés depuis plusieurs années, dans de nombreuses salles telles que le Théâtre du Casino d’Enghien, le Palais des Congrès d’Evreux (le Cadran), le MAS au Mée-sur-Seine (Melun) ou encore le Théâtre de Fontainebleau. Les privilégiés qui ont déjà eu l’avantage de les entendre, retrouveront avec plaisir Armelle Debos (Suzanna des « Noces de Figaro », Fiordiligi de « Cosi fan tutte », Elvira de « Don Giovanni » Caroline de « La Chauve-Souris »), Catherine Hennequin (la Comtesse des « Noces de Figaro », Dorabella de « Cosi fan tutte », la Grande Duchesse dans « La grande Duchesse de Gérolstein » d’Offenbach, le Prince Orlofsky dans « La Chauve-Souris » de Strauss), Gil Chazallet (Don Basile des « Noces de Figaro », Ferrando de « Cosi fan tutte », Ottavio dans « Don Giovanni », Fritz dans « La grande Duchesse de Gérolstein », Alfred dans « La Chauve-Souris »), et Roméo Fidanza (Bartholo des « Noces de Figaro », Leporello de « Don Giovanni »).

Nous avons besoin de votre consentement pour charger les traductions

Nous utilisons un service tiers pour traduire le contenu du site web qui peut collecter des données sur votre activité. Veuillez consulter les détails dans la politique de confidentialité et accepter le service pour voir les traductions.